Coulisses de la Conférence de Marrakech
La liberté dans les médias au centre des débats
Il n'y a jamais assez de liberté !
Durant la conférence de Marrakech, au-delà de la question de la gouvernance des médias et principalement d'internet, c'est plutôt la question de la liberté des médias qui a été mise au centre des débats. Les avis sur cette question ont divergé. Nous avons voulu en savoir plus. Déclarations.
Abraham Serfaty
Il n'y a jamais assez de liberté. Je crois qu'il ne doit pas y avoir de lignes rouges pouvant enfreindre
Younès Moujahid
Le Maroc a enregistré des avancées considérables en matière d'accès et de circulation de l'information par voie virtuelle. Mais, il y a des agissements dont nulle loi ne fait mention. Ces agissements relèvent de la loi de la force qu'il faut bannir
Dans le contexte de la société d'information, l'élément humain reste le parent pauvre des réformes envisagées au Maroc, cet élément doit être remis au centre de toutes les réformes en cours dans le pays.
Samir Sobh, rédacteur en chef du magazine Arabi, édité à Paris
La ligne rouge à ne pas dépasser, c'est celle qui concerne les droits sociaux et humains du journaliste. Il ne faut pas, par exemple, emprisonner un journaliste pour une raison ou une autre c'est une ligne rouge à ne pas franchir. Mais, le journaliste de son côté, ne doit pas abuser de son pouvoir. Je suis pour une autocensure positive qui va dans le sens du patriotisme et du devoir citoyen. Le Maroc avance en matière de démocratie. Younès moujahid a dit toutes les difficultés inhérentes à l'exercice du journalisme au Maroc en présence des ministres. Jamais, on a vu ça dans un pays arabe.
Salah El Ouadie
A mon avis, tout le Maroc à tous les niveaux est en train d'assurer sa transition. Cette phase de transition veut que l'on prenne en considération les éléments du passé, les éléments de l'avenir et tout ce qui se passe autour de nous, là actuellement. Dans ce cadre, je pense que l'interprétation qu'il faudrait donner à la liberté d'expression, devrait se traduire par une démarche progressive vers un élargissement de plus en plus grand de cette liberté.
Aidan White, secrétaire générale de la Fédération internationales des Journalistes
A mon avis, la société de l'information ne pourra avoir un sens que dans le sens de la «libération». C'est aussi une expression de démocratie. C'est pour cela qu'il est très important de renforcer les objectifs contenus dans les théories présentées dans le cadre de la première phase du SMSI, à savoir une société d'information transparente, ouverte, indépendante et surtout professionnelle et démocratique.
Tâche noire : Maroc Télécom
Dans le centre de presse, la connexion à internet mise en service par Maroc Télécom a énervé plus d'un journaliste marocain et étranger. Elle se mettait régulièrement hors service et les techniciens ne savaient à quel saint sauveur se vouer pour la remettre en marche. Des journalistes déclaraient ouvertement que s'ils n'étaient pas sûr qu'un papier contre Maroc Télécom ne pourra pas passer dans leur organe, ils auraient vidé leur saoul contre l'opérateur historique. D'ailleurs, des médias et de la pub, il a été aussi question lors de la conférence de Marrakech. Ce cas de figure méritait bien d'être soulevé.
Vous pourriez lire l'intégralité des articles sur les colonnes de l'hebdomadaire marocain Le Reporter .
Clin d'oeil :
Emarrakech, La Marocaine.com et Dalil l'Internet ne sont pas passés inaperçus à la Conférence Internationale de Marrakech