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28 décembre 2004

Rage 2004

Une histoire d'amour est toujours émouvante même quand il finit mal et même quand cet amour lie deux êtres différents, enfin de races différentes, enfin de natures différentes. Bref, c'est l'histoire d'un homme qui, de passage à Agadir, a aimé un chien au point de ne plus vouloir s'en séparer ou de se séparer de lui -c'est selon la sensibilité de chacun aux caresses des chiens-. Il l'a même apporté avec lui en France (pour information, les chiens contrairement aux humains, n'ont pas besoin de visa pour franchir les frontières de la forteresse Europe sinon notre chien n'aurait jamais pu le faire, n'étant pas ingénieur en informatique…). Tout allait bien quand soudain, un fâcheux et inattendu événement survint. Une fois en France, le chien s'est révélé enragé. C'est-à-dire qu'il a la rage, autrement dans l'Hexagone il n'aurait pas eu à être enragé…de colère. Du coup, il a semé une peur bleue non seulement en France, mais dans toute l'Europe. La commission européenne s'est même réunie pour étudier son cas… C'est dire combien le chiot (en effet ce n'était encore qu'un chiot, si c'était déjà un chien on ne sait pas quelles proportions  cette histoire allait prendre) est devenue sur toutes les langues. C'est un fait rare qu'un «immigré» devient si vite célèbre sauf s'il tue un européen. L'affaire s'est compliquée, le type adorateur du chiot a été traîné en justice et il y eut une rencontre ministérielle maroco-française pour pousser nos services de santé de vacciner des bêtes approchées par des humains. Ce qu'il fallait faire depuis longtemps. Du coup, quelques rafles de chiens vagabonds ont été organisées. Depuis, cette histoire, survenue en août 2004, semble être oubliée puisque l'on voit encore dans des quartiers pauvres des chiens «chemkaras» déambuler sans être inquiétés. Pis, après le branle-bas provoqué par le chiot d'Agadir, un chat a griffé une infirmière à Marrakech. Pour compliquer l'affaire, l'agresseur est décédé juste après avoir perpétré son forfait. Ce qui a poussé les syndicats à appeler à une grève de protestation. Il aura fallu l'intervention du maire de la ville pour régler le problème qui allait prendre des proportions énormes. L'intervention était toute simple: les chats ayant élu domicile dans le CHU de Marrakech ont été tous délogés. Il y en avait 25, rapportent certains. Il y en avait plus, disent d'autres. Il y en aura toujours selon les uns et les autres, pourvu qu'ils ne soient pas atteints de rage. D'ailleurs, plus loin de la ville ocre, à Taounate précisément, il y eut une autre affaire tout aussi sérieuse. Il concerne deux chevaux qui ont été déclarés atteints de rage. On ne sait pas ce qu'ils devinrent ni qui ils ont contaminé. Si, cher lecteur, vous avez la rage contre la rage, allez à Taounate c'est très facile de vous renseigner sur le sujet.
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