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30 juin 2005

Le mouvement syndical réclame que le travail décent figure au cœur du programme de réformes des Nations unies

cmtDans une déclaration de la CISL et de la Confédération mondiale du travail, présentée lors des auditions des Nations unies avec des représentants de la société civile et du secteur public (New York - 23 et 24 juin 2005), les organisations syndicales internationales demandent instamment que l'ONU place le travail décent au centre des efforts qu'elle déploie pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.



Ces deux journées d'auditions seront l'occasion pour les organisations de la société civile d'exprimer leurs inquiétudes quant au rapport de Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, publié cette année et intitulé "Dans une liberté plus grande". Elles pourront également formuler des recommandations pour le Sommet des Nations unies sur les suites données à la Déclaration du Millénaire, prévu en septembre 2005.

"Le combat contre la pauvreté a toujours été la pierre angulaire du programme de travail du mouvement syndical. Le mouvement syndical international n'est pas disposé à accepter la pauvreté comme un fait inévitable; il est un fervent défenseur de l'Action mondiale contre la pauvreté (GCAP) et il soutient l'objectif de parvenir à un monde libéré de la pauvreté, de la faim, des pandémies, des conflits et des guerres", a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CISL. "En tant que partie intégrante de leur programme contre la pauvreté, les Nations unies doivent apporter toute l'attention nécessaire à la création de perspectives pour le travail décent, y compris les droits syndicaux, indispensables pour qu'aboutissent un jour les initiatives contre

la pauvreté. Dans

le cas contraire, on court le risque de ne jamais voir se réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui resteront à jamais des objectifs. Cela implique d'ajouter le travail décent comme neuvième objectif du millénaire pour le développement et d'intégrer le thème du travail décent aux autres OMD".


Le Secrétaire général de la Confédération mondiale du travail (CMT), Willy Thys, a pour sa part déclaré que "de nos jours, tout le monde parle d'une mondialisation juste. Pour y parvenir, il faut une distribution équitable des revenus, un thème que l'on retrouve au cœur des préoccupations syndicales. On retrouve de tels mécanismes dans le programme pour le travail décent dans la mesure où il dépasse la croissance économique, il s'attache à la croissance qui génère des emplois décents et à la création de ressources pour les pauvres grâce à une protection sociale accrue et de meilleure qualité ainsi qu'à la promotion des droits humains et syndicaux".

Le mouvement syndical international a souligné qu'il soutient de nombreux autres points repris dans le rapport de Kofi Annan, comme la proposition d'établir trois Conseils des Nations unies en tant qu'organes principaux de l'organisation internationale : un Conseil économique et social (ECOSOC) et un Conseil de sécurité renforcés ainsi qu'un nouveau Conseil des droits de l'homme. Les organisations syndicales internationales approuvent la proposition de créer ce Conseil des droits de l'homme qui agirait en tant qu'organe permanent destiné à réagir en cas de crise des droits humains. Elles se montrent également favorables à ce que l'ECOSOC de l'ONU dispose d'une plus grande autorité pour aborder des questions économiques et sociales avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire internationale et l'Organisation mondiale du commerce aux niveaux intergouvernemental et politique.

"Ces auditions offrent la possibilité d'agir de façon résolue en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement", ont conclu Guy Ryder et Willy Thys. "Le Sommet sur les suites données à la Déclaration du Millénaire est un moment particulièrement important pour agir et devrait être l'occasion de faire connaître la réforme radicale de l'ONU. Enfin, les décisions prises à New York seront lourdes de conséquences pour les générations à venir et peuvent faire en sorte que 2005 marque une véritable avancée en matière de lutte contre la pauvreté".

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