Intéressant édito
Syndicalisme
Afilal et ses amis n'ont pas de chance. A l'UMT,
l'éternel Benseddik et ses amis se sont tirés de la vilaine affaire du COS-ONE.
La maladie du n° 2 du syndicat a été exploitée: "C'est pas nous, c'est lui
et vous ne pouvez rien lui faire dire, puisqu'il ne se souvient de rien". L'affaire
du COS-ONE? C'était ces belles villas casablancaises, présentées comme des
"logements sociaux" (sic!), construites par des filiales de filiales,
contrôlées par l'UMT: du clientélisme pur et dur. Le grain de sable? On s'est
un peu trompé dans les comptes de ces villas, pas spécialement destinées à la
classe ouvrière… Le clientélisme est assez puissant pour que nul n'ait à
répondre de rien dans ce scandale.
A l'UGTM, il n'y a pas de numéro deux ou trois à qui faire porter le chapeau. Et
l'une des dernières images du patron sera celle d'un homme, entouré de
"gros bras" comme s'il était le boss d'une mafia de cinéma et se
rendant dans un siège délabré. C'est presque trop dans la décadence, comme si
un scénariste fou avait ajouté cliché sur cliché pour être sûr que les moins
attentifs comprendront l'histoire.
Celui qui lui fait la guerre, Chabat le maire de Fès, a pour lui d'être un élu,
en tout cas d'une manière plus sûre que celle d'Afilal. Pourtant, autour du
maire flotte une odeur de soufre… On a les amis qu'on peut, les ennemis aussi.
Et tout cela se passe dans le plus vieux des partis politiques marocains! Allal
El Fassi doit se retourner dans sa tombe!
Dans tout cela, nous sommes à cent lieues du syndicalisme dont le rôle est de défendre
les travailleurs, d'améliorer leurs salaires certes, mais aussi leurs
conditions de travail, le respect qui leur est dû…
Syndicalisme, au Maroc, veut dire clan, clientélisme, abus de biens et de
pouvoir… Espérons que la crise soit si ridicule, que le syndicalisme tombé si
bas, ne pourra plus que monter très haut pour revivre.
Nadia SALAH