Réformes syndicales
S’il ne tenait qu’à l’auteur de ces lignes, après avoir plaidé pour une retraite anticipée aux enfants travailleurs, il réclamerait volontiers une retraite immédiate à l’ensemble des secrétaires généraux actuels des syndicats les plus représentatifs en l’occurrence l’UMT, l’UGTM, la CDT, la FDT et l’UNTM. Ces «zaïm» doivent passer la main à leur relève pour qu’ait lieu le renouveau tant attendu dans le monde syndical. D’ailleurs, ils auraient dû le faire spontanément, sans que besoin n’ait de le leur réclamer. Mais, ils sont malheureusement parmi ces grandes gens qui ne savent pas s’arrêter au bon moment, ce qui ne fait que les rapetisser. A un certain temps, ils ont duré et perduré sous prétexte qu’il n’y avait pas de relève apte à prendre en main la destinée syndicale. Pourtant, cette relève syndicale existe, elle s’est imposée et commence partout à élever la voix pour demander des réformes internes. Maintenant, il devient urgent que ces réformes aient lieu, tant les syndicats au Maroc vont mal. La preuve par les chiffres: un rapport du Département Américain mis à jour le 15 septembre 2004 révèle que 6% seulement des 10 millions de travailleurs au Maroc sont syndiqués (avec une majorité de fonctionnaires) même si le pays dispose, précise le document, de 19 syndicats nationaux et cinq confédérations principales (UMT, CDT, UGTM, UNTM, FDT). De surcroît, à cause du traditionalisme imposé en système au sein des syndicats, l’image de ces organisations se trouve considérablement ternie.
Des raisons objectives expliquent cette situation. Au lieu d’investir dans la modernisation de leurs structures et de leur mode de gestion en utilisant à bon escient les fonds récoltés directement auprès de leurs membres et auprès de l’Etat; les directions syndicales au Maroc se sont cantonnées dans un esprit privilégiant le clanisme, l’opacité, l’autocratie, le misérabilisme, voire la surenchère. Eux la porte. Rivés